Nous avons rencontré Anthony Hurel de la coopérative UAPL pour échanger sur son utilisation de Landfiles pour animer son groupe de techniciens autour de la vigne. Il travaille pour le pôle distribution au service Agronomie de la CAPL (Coopérative Agricole des Pays de la Loire) en tant que référent technique vigne/arboriculture.
Est-ce que tu peux me parler d’UAPL ?
L’UAPL c’est une union de coopératives, nous avons deux grands corps : le pôle végétal avec les activités de collecte céréales et d’agrofournitures. Ensuite nous avons tout un pôle vin qui va de la production du raisin et la vinification à la vente des vins. Je travaille dans le pôle distribution au service Agronomie de la CAPL (Coopérative Agricole des Pays de la Loire) en tant que référent technique vigne/arbo.
Pourquoi utiliser un outil numérique et pourquoi Landfiles ?
Pourquoi un outil numérique ? C’est dans l’air du temps, car cela nous fait gagner du temps, de la réactivité. Nous sommes sur un secteur assez étalé, avec des problématiques différentes selon les techniciens. Nous avions déjà lancé un groupe Whatsapp l’an dernier, qui portait ses fruits, en facilitant les échanges entre techniciens, pour trouver rapidement réponse aux questions de chacun, partager les innovations et retours d’expérience.
Landfiles nous permet d’aller plus loin avec la gestion des commentaires, la géolocalisation, le suivi de l’évolution d’une parcelle, l’analyse des données saisies. J’utilise ainsi beaucoup les programmes d’observations. C’est vraiment utile : toutes les semaines, en fonction des problématiques, j’ajuste les thématiques à observer dans les parcelles. Chaque fin de semaine, la mise en commun des différentes observations réalisées permet de générer des cartes, par exemple sur le Mildiou. Chacun peut se situer sur tout notre territoire et observer où la maladie est plus ou moins forte. Toutes ces cartes générées me permettent également de rédiger mes Flashs Infos qui sont diffusés aux viticulteurs.
Quels étaient les objectifs en lançant les groupes ?
Pour moi c’était avant tout réussir à redynamiser l’animation d’une équipe qui était assez autonome. Il nous fallait un outil commun pour pouvoir réunir tout le monde au même endroit et garder le lien entre les temps d’échange sur le terrain. C’était aussi l’occasion de revisiter nos flashs techniques, en fournissant une vision globale du vignoble, tout en s’appuyant sur de nombreuses observations de terrain que chacun participe à remonter.
Quels sont les bénéfices aujourd’hui ?
J’arrive à alimenter tous mes flashs techniques, à partir de cartes, de photos de tous les stades phénologiques et de toutes les maladies, issues des observations de la semaine. L’équipe voit son travail mis à contribution et bien valorisé. Cela me permet également d’accumuler beaucoup de données qui seront utiles à l’avenir (photothèque, solutions proposées face à une problématique donnée, etc.)
Nous avons gagné en précision, avec une approche plus géographique et un visuel plus agréable à lire.
Les équipes se sont-elles bien approprié l’outil ?
Sur la vigne, ils ont très bien pris l’outil en main. Même pendant mes absences, en préparant les programmes à l’avance, ils continuent de faire les observations. Ils commencent à prendre en main les publications libres, ils prennent peu à peu l’habitude de partager des photos et commentaires quand ils voient des choses intéressantes.
Quelle vision de l’animation de groupe pour les années à venir ?
L’animation de groupe va prendre de l’importance dans les années à venir : les échanges entre pairs sont fondamentaux pour avancer, en complément de ce qu’un expert peut apporter. C’est particulièrement vrai en agriculture, où l’on travaille avec du vivant, souvent complexe à appréhender.
Le terrain doit rester au centre de l’animation de groupe et le digital va venir la renforcer. Il permettra de gagner en rapidité, de capitaliser les données et d’informer tous les techniciens de ce qu’il se passe sur les autres parcelles. Il faut allier les deux.
Le digital m’a imposé de changer mon programme, d’être plus régulier. A la fin du programme, on doit collecter les données et les archiver. Ça prend du temps, mais quand on arrive au moment du bilan on retrouve toutes les informations rapidement.