Découvrez la suite de notre rencontre avec les membres du service Innov’Agro de la coopérative Océalia pour discuter de Landfiles !

Merci à Emmanuel Séné, responsable Innovation marketing et développement, Sébastien Forest, ingénieur Agronomie et technologies digitales, et François Thomas responsable expérimentation “Grandes cultures”.

 

Quelle est votre vision de l’animation de groupe pour les années à venir ? Plus d’observateurs ?

 Sébastien Forest : Notre volonté c’est effectivement de s’équiper de moyens d’animation plus adaptés, aujourd’hui comme tout le monde c’est plutôt WhatsApp qui est utilisé sur le terrain… les freins qu’on voyait dans WhatsApp c’est l’impossibilité de vraiment qualifier et archiver les observations qui sont réalisées. Les photos transmises ont une durée qui sont assez courtes dans le temps puisque quand elles sont remontées dans le fil de discussion il n’y a plus moyen de les valoriser sauf de façon manuelle.

On voyait vraiment dans Landfiles un moyen de mieux formaliser ces observations en pouvant les caractériser, les comparer, les tracer et les analyser. Ce sont un peu ces fonctionnalités que l’on souhaite voir apparaître. A travers des formulaires d’observations, on facilite la caractérisation des situations agronomiques, là où sur WhatsApp on va être obligé de qualifier une situation de manière écrite et personnelle. Le fait de pouvoir créer des formulaires d’observations dans Landfiles c’est un moyen de guider l’observateur de manière plus méthodique pour bien évaluer les éléments.

Pour notre vision en termes d’animation, aujourd’hui il y a une volonté forte de créer des communautés d’animation technique. On en a déjà beaucoup qui existent au sein de la coopérative notamment dans le cadre des projets fermes 30 000 sur lesquels on était. Aujourd’hui on voit vraiment qu’il faut qu’il y ait un fil rouge technique dans ces groupes avec par exemple l’agriculture de conservation des sols qui a pris pas mal de place dans ces groupes de discussion.

Les bons ingrédients sont : un fil rouge technique, un animateur qui sait utiliser les bons moyens d’animations pour fonder son groupe et puis un effectif qui soit cohérent par rapport au groupe pour que tout le monde puisse s’exprimer et s’écouter.

Selon vous quel rôle auront les outils numériques dans l’accompagnement de vos agriculteurs ?

Sébastien Forest : Ce que l’on veut développer, ce sont vraiment des moyens pour se rencontrer et échanger. Aujourd’hui on voit qu’il y a une nécessité à compléter nos canaux historiques de l’animation (réunion bout de champs notamment). Il y a un besoin d’innovation et c’est vrai que les canaux digitaux sont des opportunités pour permettre des échanges qui n’existaient plus sur certains sujets.

Emmanuel Séné : Ce sont des outils qui facilitent le travail de tous les jours, qui facilitent la compréhension de certaines problématiques qui permettent d’éclairer des sujets que l’on avait peut-être du mal à éclairer auparavant.

L’idée, c’est d’augmenter un peu les interfaces entre la Coopérative et les salariés de la Coopérative, quelles que soient leurs missions. Ça peut aller sur des sujets administratifs, techniques, agronomiques, économiques… Ce sont beaucoup de sujets qui peuvent être adressés par ces outils. Ils permettent de faciliter les liens, les échanges et l’information entre les uns et les autres.

François Thomas : Ces types d’outils permettent surtout de synthétiser un grand nombre d’informations très rapidement. On demande aux techniciens ou à quelques adhérents de faire les observations dès le vendredi matin jusqu’au lundi. Le mardi, on a une synthèse de l’ensemble des observations qui ont été réalisées sur un territoire. C’est ce que j’apprécie le plus, la rapidité de synthèse grâce à des cartes que l’on réalise sur les différentes cultures qui sont observées.

Quelles sont les prochaines étapes pour Océalia et Landfiles ? Dans votre utilisation de l’application, justement.

Emmanuel Séné : On est en train de travailler à la création de différents groupes ou communautés, donc il y aura des groupes de progrès fermes qui vont porter des expérimentations. Il va y avoir pas mal de communautés qui vont être créées dans les mois qui viennent pour donner suite à l’animation des fermes 30 000. On avait 300 adhérents qui étaient engagés dans des fermes 30.000 avec des programmes qui prennent fin cette année et l’année prochaine. Deux grandes vagues.

L’idée, c’est aussi de donner suite à tous ces programmes où il y avait eu beaucoup d’échanges et de formation : pouvoir continuer de proposer de l’aide aux agriculteurs qui le souhaitent, leur permettre de partager des expériences, d’acquérir de nouvelles compétences, de nouvelles informations au travers de différents groupes. On est en train de travailler à la création de ces groupes sur des thématiques diverses et variées.

L’idée, c’est que Landfiles puisse être l’un des outils de partage d’informations : le WhatsApp interne à la coopérative pour animer ces différents groupes.

Est-ce que vous avez un conseil à donner aux structures qui pourraient hésiter à opter pour Landfiles ?

Emmanuel Séné : Je dirais que le plus compliqué, c’est de savoir ce qu’on veut. Ne pas forcément vouloir refaire exactement ce qu’on connaît ou ce qu’on a connu par le passé, mais de s’ouvrir et faire évoluer un peu nos pratiques, nos méthodes.

Puis, une fois qu’on a bien décrit nos besoins, encore une fois, on est bien écouté et bien accompagné.

Et ne pas hésiter : plus on sera de coopératives à utiliser Landfiles, plus Landfiles aura la capacité à répondre à nos besoins et à développer des nouvelles solutions sur des besoins partagés. Je pense qu’il y a des effets de mutualisation qui pourraient être bénéfique pour les organismes clients.